Dérives sectaires
Il est difficile d'accepter la vérité lorsque les mensonges étaient exactement ce que vous vouliez entendre.
Si les mouvements sectaires attirent autant de monde, c'est parce que leurs "leaders" disent aux gens ce qu'ils désirent entendre.
D'autant plus qu'il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu'ils ont été trompés et que ce n'est pas ce que vous ne savez pas qui vous pose des problèmes, mais c'est ce que vous savez avec certitude et qui n'est pas vrai.
Attention aux soi-disant conducteurs (*), souvent auto-proclamés, qui imposent - au nom de Dieu - leur propre manière de voir, leur "système", par le légalisme, des contraintes psychiques, des versets cités hors contexte, des manipulations de toutes sortes, etc.: les dégâts peuvent être destructeurs. (*) Ne ne vous faites pas appeler leaders, car un seul est votre leader, le Christ (Mat 23:10)
Il est important de briser le silence sur ces abus causés aux nombreux chrétiens qui ont été "utilisés", manipulés et humiliés à l'intérieur des églises, qui devraient pourtant être des endroits où les dirigeants spirituels cherchent à aider les gens dans leur cheminement avec Jésus.
Il y a encore trop d'églises où les dirigeants utilisent leur autorité spirituelle pour contrôler et dominer afin de combler leurs propres besoins d'importance, de pouvoir, d'intimité ou de gratification spirituelle. En choisissant habilement les bons mots "spirituels" ils manipulent et humilient les membres de l'église et les poussent à adopter certains comportements et à accomplir certaines oeuvres. Ils les prennent au piège du légalisme et de la culpabilité pour les forcer à agir à contre-coeur.
L'abus spirituel produit des résultats désastreux. Profondément enracinée, l'emprise des règles écrites - mais la plupart du temps sous-entendues - contribue à contrôler et condamner les croyants à l'esprit blessé, privés qu'ils sont de la grâce de la joie du Royaume de Dieu. Bientôt devenus esclaves d'un système et de son/ses dirigeant(s), leur vie spirituelle sera aspirée dans un tourbillon.
L'abus spirituel peut survenir partout car le dirigeant d'une église n'est qu'un homme faillible.
Ces systèmes sont finalement des sectes, qui se cachent sous le couvert de la piété, et beaucoup trop de personnes se laissent enseigner sans prendre le temps de lire la Bible dans le but de bien la connaître, de bien la comprendre (par exemple en remettant chaque mot et chaque phrase dans son contexte original): ces personnes sont une proie potentielle facile.
La véritable autorité du chrétien dépend de sa soumission à Dieu, car la véritable autorité spirituelle est celle de Dieu et sera toujours conforme à ce que dit la Bible. L'abus consiste à aller au-delà. La libération peut s'opérer par la conscience de notre nouvelle identité en Christ.
Les 3 points qui doivent nous mettre la puce à l'oreille
Pouvoir détenu par des cadres (hiérarchie, clergé, gourou, personnes qui vivent aux crochets des "fidèles"), qui détiennent "la connaissance"
Prétention à détenir seuls "la vérité" ("hors de nous point de salut"), restriction de "la vérité" aux dépens d'une vision expliquant clairement les choses, substitution de "Dieu" à tout ce qu'on ne peut expliquer, théologie compliquée et obscure pour les "non-initiés", jargon, patois de Canaan
Restriction de la liberté de parole, de pensée, d'action - et absence de réponses claires aux questions directes et simples
Allons plus loin
La hiérarchie pense pour vous - prééminence de la pensée des "leaders" sur la vôtre
Violence verbale - discours ressenti comme violent
Atteinte à l'intégrité mentale - manque de liberté de pensée, de parole, d'expression
Prééminence de la lettre sur l'esprit - paroles bibliques sorties de leur contexte, et érigées en dogmes
Certains sont présentés comme plus importants que d'autres (et doivent éventuellement être vénérés)
Demande de faire les choses pour elles-mêmes - et non parce que Dieu le demande
Recherche des choses matérielles - et non pas spirituelles
Lien horizontal - sans transcendance
Prééminence du "ressenti" - aux dépens du spirituel
Mais encore
Organisation hiérarchique plutôt que rassemblement de frères et de soeurs
Langue de bois plutôt que langage mobilisateur
Un nouveau vocabulaire émerge du contexte même du groupe
Les termes et les clichés causent préjudice à la pensée
Manipulation programmée plutôt que persuasion par des arguments que l'on peut discuter
Choix totalement induits plutôt que décisions volontaires
Exigence de dons d'argent pour rémunérer les "cadres" et "leaders" plutôt qu'appel à des dons volontaires pour les plus démunis
Préceptes, rites, liturgie figés, non issus de la liberté de l'Esprit
Embrigadement, endoctrinement des enfants
Groupe fusionnel plutôt qu'esprit de corps
Disponibilité, toujours plus importante, exigée
Adhésion inconditionnelle à la doctrine, aux dogmes
La doctrine devient plus importante que les individus
Enseignement de "certitudes incontournables" plutôt qu'enseignement dans un esprit d'amour
Imposition de dogmes plutôt qu'explications patientes
La doctrine n’est pas sujette aux amendements ou aux questions
Les membres du groupe "pensent" dans le cadre des paramètres très étroits et abstraits de la doctrine du groupe
La terminologie empêche les membres de penser de manière critique en renforçant la mentalité en "noir et blanc"
Les expériences avant l’appartenance au groupe et les expériences au sein du groupe sont étroitement et décisivement interprétées par une doctrine absolue, même lorsque l’expérience contredit la doctrine
Encore plus loin : caractéristiques dangereuses, voire destructrices
Groupe coercitif plutôt qu'assemblée à libre association
Allégeance inconditionnelle plutôt qu'appartenance volontaire et loyale à un groupe
Structure organisée sur un mode autoritaire
Adhésion inconditionnelle exigée
Le salut est possible seulement en fonction de l’appartenance au groupe
Culte d'un/de gourou(s) plutôt qu'enseignement partagé
Rejet du monde extérieur
Isolement plutôt qu'ouverture
Rupture avec la société plutôt que recherche d'alternatives constructives
Rupture avec l'environnement d'origine
Discours anti-social
Contrôle mutuel des membres, dénonciations
Difficultés pour quitter le groupe
Ceux qui ont quitté le groupe sont condamnés
Déstabilisation mentale
Limitation de plusieurs ou de toutes les formes de communication avec ceux à l’extérieur du groupe
Les livres, les magazines, les lettres et les visites d’amis et des membres de la famille sont tabous
Fanatisme plutôt qu'engagement dans un esprit de service et de non domination
Exigences financières excessives
Prosélytisme abusif
Atteintes à l'intégrité physique
Cela peut aller jusque là
Troubles à l'ordre public
Démêlés judiciaires
Détournement des circuits économiques traditionnels
Infiltration des pouvoirs publics
Processus de violence psychologique
Séduction
Dépendance
Conditionnement
Isolement
Destruction
Les caractéristiques clé de l'abus spirituel identifiées sont :
la coercition et le contrôle
la manipulation et la pression sur les individus
le contrôle en tordant le sens de textes religieux et des Écritures
...tout en donnant une justification "divine" à son comportement.
Les responsables chrétiens ne sont pas à l'abri : ils peuvent subir de l'abus spirituel de la part de ceux qu'ils conduisent.
Plus en détail
Demandes déraisonnables concernant votre temps et/ou vos finances
Votre voix est réduite au silence et vos opinions sont dénigrées
Pas de communion fraternelle avec d'autres assemblées
On ne vous conseille pas, mais on vous impose des "choix"
Les leaders divisent pour régner
Dissimulation d'actes répréhensibles
Les membres de l'assemblée sont des moyens pour parvenir à une fin
Le diaboliseur
De tous temps - c'est ce que faisaient les adversaires des premiers chrétiens - celui qui n'a pas d'arguments pour contrer la vérité utilise ces tactique diaboliques
Le déni
Déni : non-considération d’une partie de la réalité, refus d’admettre une réalité perçue comme traumatisante. Un fragment - éventuellement important - de la réalité, se voit totalement ignoré : la personne qui dénie se comporte comme si cette réalité n’existait simplement pas, alors qu’elle la perçoit. Il y a véritablement négation de cette réalité extérieure à laquelle se substitue une idée subjective fantasmée. Souvent, cette protection met en place une bombe à retardement (schizophrénie par exemple). Pour les observateurs, le déni paraît évident, d’autant plus qu’il peut concerner ce que la personne devrait justement bien connaître. Suite
Résultat de recherches sur internet
Beaucoup de chrétiens quittent leur assemblée car ils n'y trouvent ni l'amour ni la discipline, mais un esprit égoïste et mondain.
Lorsqu'ils entendent cela, les "leaders" n'écoutent pas, ou font semblant d'écouter. Ils citent alors des versets hors contexte (Héb 10:25 "n'abandonnez pas votre assemblée"), ou font diversion en mettant le focus sur quelques points sans importance pour faire oublier les plus importants. Ils apportent des solutions toutes faites, déjà préparées avant même que le diagnostic soit finalisé. Certains vont jusqu'à le déformer ou le fausser, de manière à insinuer le doute.
Les solutions consistent parfois à désigner un/des bouc(s) émissaire(s), à utiliser la dynamique des foules (on joue sur l'émotion) contre une personne, à la diaboliser pour détourner l'attention des vrais problèmes.
Le déni est souvent au rendez-vous: changement de sujet - on dévie la conversation. On diffère. Ou alors on met en avant la "soumission" due au(x) leader(s).
Autres comportements: on noie le poisson, se perd dans des méandres d'explications sans donner de réponse claire aux questions directes et simples. Ou alors on infantilise ceux qui mettent le doigt où ça fait mal, on minimise, se moque.
Autres tactiques:
maintenir dans l'ignorance
encourager la médiocrité
conditionner
culpabiliser ceux qui cherchent à se libérer
ne pas tenir compte des faits objectifs
faire semblant de ne pas comprendre
laisser entendre que l'autre n'est pas clair, pas dans son droit, pas apte
empêcher le débat sur ses propres opinions, sur son engagement, sur ses sources
s'attaquer à la personne plutôt qu'à ses dires, ses opinions
faire dire à la personne ce qu'elle n'a pas dit
coller des étiquettes, catégoriser, qualifier péjorativement
se cacher derrière des doctrines, des dogmes hermétiques
préférer insinuer plutôt que d'expliquer
pratiquer l'amalgame pour péjorer la partie adverse
dire "oui, et alors ?" ou "qu'est-ce que cela prouve ?" au sujet de faits objectifs avérés
semer le doute, confusion, affirmer péremptoirement des faussetés
falsifier, calomnier, manipuler, tromper, diviser
prétendre connaître les gens mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes
provoquer l'autre à effectuer une faute pour pouvoir l'accuser
faire passer l'autre pour le manipulateur
citer des auteurs obscurs, des maîtres à penser (alors qu'il y en a beaucoup d'autres qui ont d'autres opinions)
10 critères pour reconnaître une organisation saine ou assemblée saine
Elle se définit par des personnes volontaires dont les membres travaillent ensemble pour atteindre leurs idéaux communs - ils partagent leurs ressources et poursuivent des buts clairement établis
Chaque personne est libre de critiquer ou d'avoir ses propres opinions, quand bien même elles seraient différentes de celles des dirigeants du groupe - les divergences d'opinions sont les bienvenues et sont aussi respectées
Il n'y a pas de pression psychologique en vue de se conformer, et aucune atmosphère d'uniformité forcée
Les membres se perçoivent comme appartenant à la société au sens large - elles sont impliquées dans un organisme particulier pour des raisons pratiques et limitées
Les membres ne passent qu'une partie de leur temps libre dans des activités de groupe, et bénéficient par ailleurs d'une vie familiale, sociale et professionnelle indépendamment du groupe
Les groupes sains sont démocratiques dans la théorie comme dans leurs pratiques
Les membres sont libres de venir ou de partir comme bon leur semble - ils participent selon leurs envies, sans ressentir de culpabilité ou de honte lorsqu'ils n'assistent pas aux réunions ou qu'ils refusent certaines tâches
Les membres mettent la priorité sur leurs besoins personnels et sont capables de différencier leurs besoins de ceux du groupe
Ils décident eux-mêmes de la nature de leur relation avec le groupe, et sont capables de réévaluer leur niveau d'engagement au sein de celui-ci
Ils sont libres de quitter l'organisation sans pour autant créer une crise personnelle majeure ou un conflit avec cette dernière